Whitworthius - Un parasite fascinant qui habite les voies biliaires de poissons d'eau douce !

blog 2024-12-23 0Browse 0
 Whitworthius - Un parasite fascinant qui habite les voies biliaires de poissons d'eau douce !

Le Whitworthius, un membre intrigant du monde des Trématodes, est un parasite digénétique dont le cycle de vie complexe implique plusieurs hôtes. Il s’agit d’un ver plat, souvent invisible à l’œil nu, qui se nourrit principalement du bile dans les voies biliaires de ses poissons hôtes.

Morphologie et Structure:

Comme tous les Trématodes, le Whitworthius possède un corps aplati en forme de feuille avec deux ventouses. La ventouse orale est située à l’avant de son corps et sert à se fixer aux parois des voies biliaires tandis que la ventouse ventrale, plus petite, aide à l’ancrage.

Son corps est recouvert d’un tégument, une couche protectrice qui le protège des enzymes digestives de son hôte. Il possède également un système digestif incomplet avec une bouche qui mène à un œsophage et à deux branches intestinales. Le Whitworthius ne possède pas d’anus; les déchets sont éliminés par la bouche.

Cycle de vie complexe:

Le cycle de vie du Whitworthius est fascinant car il implique plusieurs hôtes, ce qui le rend difficile à étudier. Voici les étapes clés :

  1. Œufs: Les adultes vivant dans les voies biliaires des poissons libèrent des œufs qui sont évacués avec les excréments.

  2. Larve miracidium: Dans l’eau, les œufs éclosent et libèrent une larve nageuse appelée miracidium. Cette larve doit trouver un mollusque gastéropode (escargot d’eau douce) pour poursuivre son cycle de vie.

  3. Sporocyste: Une fois dans le mollusque, la larve miracidium se transforme en sporocyste, une structure qui se reproduit asexuellement pour produire des nouvelles larves appelées cercaires.

  4. Cercarie: Les cercaires sont des larves nageuses munies de queues qui quittent le mollusque et cherchent un poisson hôte.

  5. Métacercarye: Les cercaires pénètrent dans le poisson hôte par la peau ou les branchies et se transforment en métacercaires, une forme inactive qui attend d’être ingérée par un autre poisson prédateur pour poursuivre son développement.

  6. Adulte: Lorsque le poisson contenant les métacercaires est mangé par un poisson plus gros (hôte définitif), les métacercaires se développent en adultes matures dans les voies biliaires de ce nouvel hôte. Les adultes peuvent vivre pendant plusieurs années et continuent à pondre des œufs, assurant ainsi la pérennité du cycle.

Étape Hôte Forme parasitaire
Œuf Eau Œuf avec miracidium à l’intérieur
Miracidium Mollusque gastéropode Larve nageuse
Sporocyste Mollusque gastéropode Structure reproduisant asexuellement
Cercarié Mollusque gastéropode puis eau libre Larve nageuse avec queue
Métacercarye Poisson Forme inactive en attente d’un hôte définitif
Adulte Poisson (hôte définitif) Ver plat produisant des œufs

Impact sur les poissons hôtes:

L’infection par Whitworthius peut avoir différents effets sur les poissons hôtes. La gravité de l’infection dépend du nombre de parasites présents dans les voies biliaires. Généralement, les infections légères ne présentent pas de symptômes visibles.

En revanche, des infections plus sévères peuvent causer une inflammation des voies biliaires (cholangio-hépatite), entraînant une perte d’appétit, un amaigrissement et une léthargie. Dans les cas extrêmes, l’infection peut être fatale.

Contrôle de l’infection:

Le contrôle de l’infection par Whitworthius repose principalement sur la prévention. Il est crucial de maintenir une bonne qualité de l’eau pour limiter le développement des mollusques hôtes intermédiaires. En éliminant les escargots d’eau douce, on peut réduire considérablement le risque d’infection chez les poissons.

Il existe également des traitements antiparasitaires qui peuvent aider à éliminer les infections déjà établies. Cependant, il est important de consulter un vétérinaire spécialisé en poissons pour choisir le traitement approprié et éviter les effets secondaires négatifs.

L’étude du Whitworthius nous permet de comprendre la complexité des cycles de vie des parasites digénétiques et l’importance de la biodiversité dans l’écosystème aquatique. Ce petit parasite, souvent invisible à l’œil nu, joue un rôle crucial dans l’équilibre des populations de poissons dans les rivières et les lacs.

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